Le chiffre peut paraître surprenant: sur les quelque 20 000 kilomètres de réseau d’égouttage en Wallonie, on n’en connaîtrait bien que 5%. C’est le constat établi par la ministre de l’Environnement Céline Tellier (Écolo) en 2020. Le gouvernement wallon décidait d’ailleurs de lancer un financement de 11,6 ... Article publié dans l'Avenir.

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Le chiffre peut paraître surprenant: sur les quelque 20 000 kilomètres de réseau d’égouttage en Wallonie, on n’en connaîtrait bien que 5%. C’est le constat établi par la ministre de l’Environnement Céline Tellier (Écolo) en 2020.

Le gouvernement wallon décidait d’ailleurs de lancer un financement de 11,6 millions pour « accélérer les travaux de curage et d’endoscopie visant à accroître la connaissance du réseau ancien et trop peu connu » dans certaines zones prioritaires. Objectif: mieux gérer l’épuration des eaux usées et lutter « contre les risques d’inondations en finançant des travaux urgents de démergement ». Ces chantiers concernaient environ 900 km du réseau.

Depuis, il y a eu comme on sait les crues totalement inédites de la mi-juillet.

Curage global

« Ces travaux destinés à mieux connaître les failles du réseau d’égouttage démontrent d’autant plus toute leur importance , confirme la députée wallonne Caroline Cassart (MR). Certaines Communes, impactées par les inondations, ont par ailleurs introduit une demande à la Région afin d’obtenir un curage global », ajoute la députée-bourgmestre d’Ouffet, qui interrogeait la ministre Tellier à ce sujet lors de la dernière commission Environnement du Parlement wallon. La demande des Communes sera-t-elle rencontrée par la Région?

15 millions d’ici 2024

Après les inondations, il a fallu agir au plus vite, répond la ministre. « La SPGE (NDLR: Société publique de gestion de l’eau) a pris en charge en extrême urgence des opérations de curage des canalisations et de nettoyage des avaloirs dans les zones les plus fortement touchées, en ce compris sur des voiries communales », explique Céline Tellier.

« Dans la foulée, il y aura également lieu de mettre rapidement en place un programme de connaissance des réseaux spécifiquement dédicacé aux zones sinistrées », annonce la ministre.

Au-delà des budgets déjà engagés avant les inondations, un financement complémentaire sera donc consacré à ces chantiers de façon progressive, jusqu’à atteindre 15 millions d’ici à 2024. « Et ce, au moins pour les 3 années suivantes », précisera enfin Céline Tellier.

« Ça me paraît évidemment normal de consacrer les moyens en priorité aux Communes sinistrées. J’espère juste qu’on n’oubliera pas les autres », commente Caroline Cassart.