Nombreuses sont les bourgmestres et échevines à avoir été empêchées dans leurs fonctions en raison d’un congé de maternité. Sans indemnités. Article publié dans La Meuse.

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Nombreuses sont les femmes bourgmestres et échevines à avoir été empêchées dans leurs fonctions en raison d’un congé de maternité. Un congé qui ne les permet plus d’assurer leur mandat, mais qui les prive de toute indemnité.

Pour Caroline Cassart-Mailleux (MR), bourgmestre d’Ouffet et députée wallonne, il est grand temps que cela change. « Dans une époque où on prône l’égalité homme/femme, ce n’est pas normal qu’une femme ne puisse pas bénéficier d’indemnités quand elle prend son congé de maternité. D’autant que, même si elle dispose d’un certificat médical, le congé maternité n’est pas considéré comme une maladie ou une circonstance qui l’empêche d’assurer ses fonctions. »

« Une couverture minimale »

Si l’élue prend son congé de 20 semaines, elle reste conseillère communale mais ne touche rien pour autant. « En revanche, si c’est une députée qui est empêchée en raison d’un congé de maternité, elle continuera de percevoir son indemnité parlementaire normale. N’y a-t-il pas quelque chose à faire pour le coup ? », s’interroge l’élue ouffetoise.

Pour prendre cette problématique à bras-le-corps, Caroline Cassart a adressé une question écrite au ministre wallon des pouvoirs locaux, Christophe Collignon (PS). Si celui-ci confirme qu’une bourgmestre ou une députée qui n’a pas d’autre métier ne reçoit aucun traitement malgré son empêchement, il affirme cependant « qu’il existe une couverture minimale en soins de santé et indemnités si l’élue n’est pas salariée, fonctionnaire ou qu’elle ne dispose pas d’un statut particulier (chômage, pension…). »

Il conclut en ajoutant que, s’il est sensible à la question, il n’y a que le fédéral qui peut trancher la question. Affaire à suivre…

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