Si les villes représentent un atout dans la relance wallonne, les communes rurales ont aussi un rôle à jouer. Mais pour ça, il faut des subsides suffisants.

pexels-pixabay-67211

«Il est temps de tirer la sonnette d’alarme. Il faut réinvestir massivement dans la ruralité et moderniser le programme communal de développement rural, le PCDR», lance Caroline Cassart. En tant que députée MR, elle siège dans la majorité au Parlement wallon. « Mais je suis aussi bourgmestre d’une commune rurale. » Ouffet, en l’occurrence. Elle dit répercuter la parole de « pas mal de bourgmestres».

Interminable

C’est quoi, le problème? «Le PCDR, c’est le seul moyen pour les communes rurales de développer des projets. À ce titre, c’est primordial.» Mais entre le moment où la Commune rend sa fiche-projet à la Région pour obtenir les subsides associés, et celui où le dossier se concrétise, il peut s’écouler le temps d’une législature. «Nous, on vient d’inaugurer une maison de village. Il a fallu 6 ans… Ce n’est pas normal, pour un seul projet. » Parfois, 20 ans après la consultation des citoyens, certains attendent toujours. De quoi en décourager plus d’un sur le terrain. Trop long, trop peu efficace. Et trop peu de moyens, pointe la députée MR.

25 millions furtifs

Dans le cadre du Plan de relance, la Région a décidé de soutenir les investissements dans les grandes villes à hauteur de 240 millions€ d’ici à 2024. «Pour la ruralité, le budget annuel des PCDR, c’est 14 millions pour 102 programmes», rappelle Caroline Cassart.

Tout en se défendant d’opposer les villes aux villages, elle reprécise tout de même que, «sur les 262 communes wallonnes, on compte de 160 à 165 communes rurales. Soit 42% des habitants et 80% de la superficie régionale.»

En juillet dernier, la ministre compétente Céline Tellier (Écolo) ajoutait 25 millions à l’occasion de l’ajustement budgétaire, pour donner un «coup de boost» aux communes rurales. « On s’en est félicité. Mais voilà, il a fallu retrouver des moyens pour aider les sinistrés des inondations. Et c’est ce budget, entre autres, qu’on vient chercher…»

A lire en entier ici