La fermeture prochaine de l’internat de l’Air Pur, à Seraing, s’est invitée au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour le ministre Daerden, une solution sur le site de l’athénée semble peu probable. Article publié dans La Meuse Liège.

C’est maintenant une certitude : les jours de l’internat de l’athénée de l’Air Pur, à Seraing, sont comptés. Et la date annoncée dans nos pages – soit pour la rentrée de septembre – se confirme également, bien que moins officiellement. Au grand dam des parents d’élèves hébergés dans l’internat sérésien, qui ont appris la nouvelle dans nos pages, et qui craignent de devoir changer leurs enfants d’école l’année prochaine si aucune solution n’est trouvée d’ici là.

Des craintes que deux députées liégeoises, Alice Bernard pour le PTB et Caroline Cassart pour le MR, ont relayées cette semaine au parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles. « Ce sont 60 enfants qui devront retrouver un nouvel hébergement, une nouvelle école et une nouvelle équipe d’encadrement », s’offusque la première. Dont certains « suivent un cursus bien spécifique, continue Mme Cassart. Or, un cursus, ça ne se fait pas en un an, ça se base sur plusieurs années. »

L’athénée de l’Air Pur est en effet un des seuls établissements d’enseignement au sud du pays à proposer l’immersion en allemand, tant en primaires qu’en secondaires, tout en bénéficiant d’un internat. D’où les questions posées par les deux députées au ministre Frédéric Daerden, qui a la tutelle sur Wallonie-Bruxelles Enseignement, le pouvoir organisateur de l’athénée sérésien. Qui vont toutes dans le même sens : cette décision est-elle définitive et, le cas échéant, quelle solution va être proposée aux parents, mais également aux services d’aide et de protection de la jeunesse, dont une quarantaine de protégés sont hébergés au sein de l’internat ? Des questions restées malheureusement sans réponses.

Réunions programmées

Si le ministre Daerden a dit « comprendre et partager vos préoccupations », il a toutefois rappelé d’emblée l’autonomie de WBE, « qui n’a pas encore décidé ce qu’elle va faire par rapport à cet internat. » Mais il l’accorde, « il faut trouver une solution. Est-ce que cette solution sera sur le site de l’athénée ? J’ai le sentiment qu’on ne se dirige pas vers cette solution-là. Mais elles se décident pour le moment et dans les semaines qui viennent. » Mais au niveau de WBE, a-t-il toutefois précisé.

Une réponse qui n’a pas satisfait, loin de là, les deux députées liégeoises. « Oui, mais vous êtes le ministre de tutelle, a tonné Alice Bernard. C’est donc aussi votre devoir et votre responsabilité d’être attentif à ce qui va se passer. » « J’espère que vous allez revenir vers WBE et leur dire qu’il faut une solution. On ne peut pas, comme ça, interrompre un cursus scolaire », a conclu de son côté l’élue MR.

Plusieurs réunions sont maintenant annoncées dans les prochains jours, avec les autorités sérésiennes et avec les services de Wallonie-Bruxelles Enseignement. La solution viendra-t-elle de là ? C’est ce que tout le monde espère maintenant.