Dans la DPR, le gouvernement compte promouvoir les véhicules fonctionnant à l'électricité. Avec quel impact pour l'emploi d'ici quelques années?

pexels-rathaphon-nanthapreecha-3846205

Sous son chapitre « Mobilité », la Déclaration de politique régionale 2019-2024 met l’accent sur l’électrification des véhicules que ce soit de manière indirecte ou expresse. On le lit de manière indirecte lorsque un point est consacré aux aires d’autoroutes qui devront être munies de services de recharge électrique. On le remarque de manière explicite lorsque la DPR prévoit que le Gouvernement « promouvra les véhicules fonctionnant au gaz naturel, à l’électricité, à l’hydrogène et les véhicules hybrides ».

Un article récent dans la presse nous apprend toutefois que l’électrification des véhicules ne sera pas sans conséquence sur l’emploi, notamment wallon. Plusieurs études européennes tablent en effet sur des milliers de pertes d’emplois, les moteurs étant moins complexes et nécessitant dès lors moins d’entretien. Ce qui signifierait une perte de près de 130 000 emplois dans l’après-vente (garagistes...) rien qu’en Allemagne et 30 000 en France. Si une étude comparable n’a pas été réalisée pour notre pays, l’estimation serait, en transposant ces chiffres au marché belge, de 4 000 emplois passant à la trappe pour toute la Belgique d’ici 2036.

Un représentant de Traxio (fédération belge du commerce, de la réparation automobile et des secteurs connexes) a indiqué qu’il était conscient de l’impact négatif de l’électrification des véhicules sur le chiffre d’affaires du secteur de l’après-vente, sur sa marge et par conséquent sur l’emploi.

Monsieur le Ministre, avez-vous rencontré des représentants du secteur ? Une étude concernant l’impact sur l’économie wallonne est-elle en cours ? Quand on connaît votre optimisme et votre pragmatisme, partagez-vous ces données chiffrées ? Ces pertes économiques éventuelles ne peuvent-elles pas être compensées par d’autres retombées économiques dans le secteur ?

La réponse du Ministre Borsus