Avec la pandémie, il y a une augmentation de 40% d'absences injustifiés au sein de l'enseignement. La menace d'un décrochage scolaire généralisé est grande.

etude étudiant examen LDD

La problématique des élèves fantômes n’est pas neuve et n’est pas liée à la crise sanitaire que nous connaissons. Néanmoins, avec la suspension des cours dans les écoles en mars 2020, le monde de l’enseignement a été bouleversé. Depuis, une reprise partielle ou complète a eu lieu mais, malgré les efforts entrepris, cette organisation 2.0 n’a fait qu’accentuer le nombre d’élèves fantômes ou en décrochage scolaire.

Je souhaitais vous interroger à deux niveaux. Tout d’abord, concernant les élèves fantômes, ces élèves dont on ne trouve aucune trace et qui ne sont pas inscrits dans un établissement scolaire. En 2019, cinq agents ont été recrutés par le service du Droit à l’Instruction dans le cadre de l’élargissement du contrôle de l’obligation scolaire dès l’âge de 5 ans.

Madame la Ministre, pouvez-vous faire le point sur la situation? Le service du droit à l’Instruction a-t-il fait le suivi postal suite à l’explosion des signalements et, dans l’affirmative, qu’en ressort-il? Des engagements supplémentaires sont-ils prévus pour faire face efficacement à la surcharge de travail? La réflexion menée avec la Région de Bruxelles- Capitale afin d’améliorer la procédure de contrôle est-elle aboutie? Qu’en ressort-il?

Le deuxième point concerne l’explosion de l’absentéisme scolaire et le décrochage scolaire qui risque d’en découler. Vous disiez hier dans une interview sur Bel RTL : vous êtes, et je vous cite, « un peu inquiète pour les adolescents », car vous recevez des retours de parents, d’équipes éducatives et d’élèves relatant des problèmes au niveau des apprentissages, de motivation, de décrochage en augmentation et même des cas de dépression chez les adolescents, soit tant des difficultés pédagogiques que de santé mentale. Concernant le décrochage scolaire, lors d’une réponse à une de mes questions écrites sur le sujet, vous me donniez des chiffres très interpellants: au 15 novembre dernier, vous avez constaté une augmentation des déclarations d’absentéisme de 162% (soit 1680 dossiers en plus). Et me disiez que cet accroissement de déclarations était d’autant plus notable pour les absences de plus de 20 demi-jours (passant de 83 à 551 déclarations, soit une augmentation de 564 %).

Madame la Ministre, ces chiffres effraient. Vos inquiétudes aussi. Avez-vous des chiffres actualisés depuis la rentrée sur cet absentéisme ? Concernant le décrochage scolaire et ses répercussions sur le mental des jeunes : comment voyez-vous les choses pour y remédier ?

La réponse de la Ministre