Madame la Ministre,
La pauvreté au sein
de la population est malheureusement une réalité et il n'est pas rare de
croiser, dans les grandes villes principalement, des mendiants dans les rues ou
même dans les gares. Mais, visiblement, le problème s'exporte puisque,
désormais, on en trouve également à bord des trains.
A l'intérieur de
ceux-ci, ils distribuent un petit papier expliquant qu'ils ont besoin d'aide et
d'argent pour diverses raisons. Ils repassent ensuite pour récupérer le papier
en espérant que ce dernier soit accompagné d'un petit billet ou de quelques
pièces. La démarche, bien que non agressive, est dérangeante.
On peut aisément se
douter qu'une telle démarche implique également d'être monté à bord du train
sans titre de transport. C'est pour cette raison que je souhaite faire le point
avec vous sur cette problématique.
Madame la Ministre,
§ Avez-vous conscience de ce problème? Quelle est votre position face à
celui-ci?
§ Existe-t-il une règlementation à ce sujet? Si oui, que prévoit-elle? Si
non, comptez-vous en instaurer une?
§ Les accompagnateurs de train sont-ils formés pour faire face à cela? Si
non, ont-ils reçu des directives?
§ Quid des mendiants qui montent à bord d'un train sans disposer d'un
titre de transport? Des poursuites sont-elles possibles?
Jacqueline
Galant: Chère collègue, la mendicité n'est
considérée comme une infraction dans les infrastructures des chemins de fer
comme les gares, par exemple, que si elle est agressive. Par contre, elle est
totalement interdite dans les trains. C'est dans ce contexte que les agents de
Securail et les services de police luttent contre le phénomène mentionné dans
la question.
Les accompagnateurs
ne sont pas spécifiquement formés à cette problématique. Toutefois, ils ont
reçu une directive à ce sujet qui leur a notamment été rappelée en juillet 2015
à la suite de la recrudescence de la problématique à bord des trains. Cette
directive stipule qu'en présence d'un mendiant à bord du train,
l'accompagnateur doit immédiatement faire appel au Security Operations Center
de la SNCB afin de demander une intervention des agents de Securail qui
dresseront un procès-verbal.
Les mendiants
présents à bord des trains ne sont en effet généralement pas en possession d'un
titre de transport valable. Dans ce cas, l'accompagnateur de train applique la
réglementation en vigueur et lui proposera de régler son voyage au tarif à bord
et, en cas de refus, dressera un constat d'irrégularité voyageur. Comme pour
n'importe quel voyageur qui ne régularise pas sa situation dans les délais
prévus, la SNCB pourra entamer des poursuites amiables voire judiciaires afin
de recouvrer le montant dû.
Caroline Cassart-Mailleux (MR): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse.
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